vendredi 20 mars 2020

Les petites filles modèles, de la Comtesse de Ségur.






Suite directe des Malheurs de Sophie et publié en 1858 par la Comtesse de Ségur, Les petites filles modèles fait partie des classiques de la littérature française. Classique sur lequel je ne m'étais jamais penché. J'avais lu les Malheurs de Sophie et ai déjà regardé le dessin animé étant enfant, mais je n'avais jamais été plus loin.

L'histoire ne se concentre pas sur domaine de la belle-mère de Sophie, mais sur le domaine de Fleurville, où vivent ses amies, Madeleine et Camille, de 7 et 8 ans, et leur mère, Madame de Fleurville. Elles seront ensuite rejointes par Madame de Rosbourg et sa fille Marguerite. Les deux premières sont, comme le titre le précise, de petites filles modèles: gentilles, généreuses, polies, bienveillantes, douces, toujours prête à aider ou à rendre service. 
Nous retrouvons bien évidemment la jeune Sophie, de six ans, dans ce deuxième tome. Toujours imprudente, curieuse et gourmande, mais animée dorénavant d'une réelle envie de devenir aussi douce et gentille que ses deux amies.



« Jamais on n’entendait une discussion entre Camille et Madeleine. Tantôt l’une, tantôt l’autre cédait au désir exprimé par sa sœur. Pourtant leurs goûts n’étaient pas exactement les mêmes. »



Découpé en petits chapitres courts, comme le premier tome, j'ai prit énormément de plaisir à retrouver dans ce livre les personnages rencontrés lorsque j'étais enfant. Le style bon enfant est agréable à lire, accessible à tous les âges, et les aventures des quatre enfants sont tout autant incroyables.

Pour moi, les livres de cette auteure sont à mettre dans les bibliothèques de tout enfant, fille comme garçon. Certes, les mœurs ont changé depuis le XIXe siècle, je pense surtout à l'aspect très pieux, mais ça reste une trilogie à lire et à relire. Même si l'époque actuelle est plus à la laïcité, ça reste un voyage vers le passé sur lequel il est enrichissant de se pencher.



« Le soir, Mme de Fleurville vint elle-même chercher Sophie pour la mener au salon, où l'attendaient avec anxiété Camille, Madeleine et Marguerite.
"Voilà Sophie que je vous ramène, mes chères enfants, non pas la Sophie d'avant-hier, colère, menteuse, gourmande et méchante ; mais une Sophie douce, sage, raisonnable ; nous la plaignions jadis, aimons-la bien maintenant : elle le mérite." »



En revanche, autant je me souvenais que la petite Sophie avait eu une vie difficile, et que ses relations avec sa belle-mère étaient conflictuelles, autant je ne me souvenais pas que c'était à ce point. Pour Madame Fichini, l'éducation d'un enfant passe par le fouet et la privation. D'un autre côté, pour Madame de Fleurville par exemple, elle passe par un aspect beaucoup plus religieux, plus pieux, avec des invitations à se repentir, à prier pour réparer ses erreurs.

Enfin, pour finir, j'ai bien apprécié ma lecture. Je regrette simplement l'aspect trop parfait de Camille et Madeleine, que j'ai fini par trouver plates. Elles sont toujours parfaites, ne commettent jamais d'impairs. J'ai plus aimé l'évolution de Sophie, et la petite Marguerite, qui bien que tentant sans cesse d'approcher la perfection des deux aînées, se fait toujours influencer par Sophie pour faire des bêtises.




Les graines de pensées:

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