samedi 11 avril 2020

L'Académie, Tome 1, de Amelia Drake.



Twelve est orpheline, et comme tous les enfants de l'Institut Moser, à douze ans elle va être envoyée dans une des Académies. Mais alors qu'elle pensait rejoindre celle des caméristes, elle est envoyée dans l'Académie secrète des Voleurs.


« Il n'y aura pas de tableau d'honneur pour glorifier son nom, parce que les voleurs n'ont ni tableau d'honneur ni livre d'or. Les voleurs ne veulent pas d'autre mémoire que la leur. Et ils ne rédigent ni instructions ni manuel. Jamais. »


Cette chronique ne sera pas bien longue, car je n'ai pas beaucoup de choses à dire dessus au final. Je n'ai absolument pas aimé ma lecture. Déjà, le principe des orphelins envoyés dans des académies est un concept qui a déjà été trop exploité. Et ce livre n'a rien apporté de nouveau... Je n'ai pas été du tout transporté par l'histoire, ou par les personnages. Tout est trop facile.

En fait, il n'y a eu qu'un moment que j'ai apprécié, celui où Twelve quitte l'orphelinat et l'accident. Au début. C'est le seul. Tout le reste est déjà vu. Les péripéties sont prévisibles et communes. L'héroïne est une héroïne comme il en existe dans moult romans jeunesse... Ninon est une petite fille banale comme on en voit énormément... Les autres personnages sont aussi tous communs et pour la plupart, ils ne parlent qu'une fois pour dire une seule phrase, ou alors plusieurs sans intérêt.

Et j'ai détesté, mais détesté, le personnage de Postillon. Pas concernant son caractère, mais sa manière de parler. En fait, on apprend qu'il lui manque deux dents, et donc il parle en zézayant... mais plutôt que de le préciser par "dit-il en zozotant/sésayant/fourchant" ou tout autre verbe, il est écrit exactement ce qu'il dit. Ainsi, les chdeviennent f ou z, les s deviennent f, dans des phrases absolument incompréhensibles... J'ai tendance à lire très vite, et ce genre de phrases n'est pas automatiquement déchiffré par mon cerveau. Je dois, à chaque fois que Postillon parle, m'arrêter dans ma lecture pour déchiffrer ce qu'il dit. Ça n'aurait pas été dérangeant si ce n'était qu'une fois ou deux dans le roman... mais le fameux Postillon est un personnage secondaire récurent, qui parle énormément et souvent pour rien... J'ai essayé de voir si c'était un souci de traduction, ou si le livre avait été écrit comme ça. Il a été de base édité en italien, et impossible de trouver un extrait suffisamment long pour savoir comment parle ce personnage... Ci-dessous un extrait de ses dialogues...



 Ce livre est aussi bourré de références à Harry Potter, et je ne comprend vraiment pas pourquoi. Outre les pièges et combinaisons énigmes me rappelant Serdaigle, le côté prétentieux des Lords (une des maisons de l'Académie, qui en contient trois) ayant un côté Serpentard, il y a aussi deux professeurs qui ont des similitudes avec des personnages d'HP: Un professeur de vol  avec effraction ayant la taille et la manière de parler de Flitwick, à part que sa baguette devient un rossignol afin de forcer les serrures. Le professeur de sport ressemblant à Hagrid hormis sa tendance à gifler les élèves... Il y a des golems, un jardin de plantes vivantes dotées d'une conscience propre... je ne sais absolument pas si ce livre se voulait plutôt réaliste (avec quelques sous-entendus fantastiques) comme ça avait l'air d'être le cas au départ, ou purement fantaisiste... 

D'ailleurs, j'ai été déçu que les cours soient aussi peu exploités. C'est pourtant ce qui aurait dû être au centre du récit puisque le décor est une académie... Les cours ne sont que très peu évoqués, et toujours de manière exagérée: Le cours de sport portant sur une balle au prisonnier avec un ballon empoisonné qui transforme en statue quiconque de touché, vraiment? On a en tout que trois cours de présentés, et encore ils ne le sont qu'au début. Après, c'est juste "Twelve est attentive. Twelve a du mal à se concentrer".

Un roman très axé jeunesse, qui plaira sans doute à de jeunes ados. Je le conseille aux personnes entre 10 et 15 ans, même si je pense qu'à quinze ans beaucoup auront besoin de plus. Le concept est loin d'être original et est peu exploité. Et la manière d'écrire le dialogue de Postillon m'a causé des problèmes tout le long du récit...




Les graines de pensées:

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